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Bangladesh
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21 février 2008

Barhain Je me préparais à atterrir à Dhaka à 5

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Barhain

Je me préparais à atterrir à Dhaka à 5 heures du matin, et me voilà en train de lire le Roi Lear à Bahrain en regardant mes voisins jouer à Roméo et Juliette.

Nous sommes restés à Roissy plusieurs heures, hier, avant de décoller, car le micro de l’avion ne fonctionnait pas. Les arabes mangeaient des sandwichs et les français s’énervaient.

Moi ça ne me dérangeait pas.

Chaque annonce indiquait que les correspondances seraient assurées sauf pour le passager se rendant à Dhaka. Du coup j’ai vu défiler un bordelais, une parisienne, un couple de Lyon agités qui inventaient des solutions, « Allez à Abu Dahbi, de là…, prenez une correspondance pour Dubaï, de Dubaï on peut aller partout… » je les regardais s’inquiéter et s’agiter pour moi en écoutant d’une oreille et en me demandant pourquoi ils se mettaient dans cet état. J’ai finalement lâché, pour mettre fin à leur tapage, « je peux bien rester trois ans à Bahrain, je m’en fou »… alors ils m’ont quitté pour partager leurs souvenirs d’aéroports et de transits contrariés.

Lorsque l’avion a finalement traversé la couche de nuages, laissant Roissy sous un crachin, je me suis servi un whisky en regardant défiler les montagnes blanches du Tyrol, la lagune de Venise dans une brume jaune, Istanbul dans le soleil couchant… J’avais mis mes tout nouveaux écouteurs mp3 que je n’ai pas quittés pendant tout le voyage.

C’était beau d’écouter Fauré, Potishead, Kenji Kawaï en regardant par le hublot. Une jolie hôtesse, délicieusement maniérée, qui ressemblait à Anouk Aimée dans un homme et une femme remplissait mon verre consciencieusement, tellement que l’alchimie du paysage, de la musique et de l’alcool m’a donné l’impression de flotter comme un Bacchus volant.

Mon imagination partait tellement loin, délesté de tout, que si le pilote avait annoncé que l’avion bifurquait pour Jupiter je m’en serais à peine inquiété.

Nous sommes arrivés à Bahrain et je n’étais finalement pas le seul, à avoir raté ma correspondance, six français et un indien qui se rendaient à Madras, ont comme moi étaient transférés dans un joli hôtel du centre ville.

Le douanier m’a dit « vous allez avoir la chance de découvrir Bahrain », il a raison.

Les gens sont beaux dans ce pays, les femmes sont gracieuses avec des traits fins comme peuvent l’être les perses et les hommes très lookés dans leurs robes blanches tombant impeccablement, leur barbe taillée au millimètre, et leurs turbans blancs ou rouges.

Je partage mon dîner, petit déjeuner, déjeuner avec mes compatriotes, et l’indien de Madras,

Il y a deux Montpelliérennes d’une soixantaine d’années qui s’en vont travailler avec enthousiasme dans un orphelinat du sud de l’Inde, un jeune angevin intelligent qui part s’enfermer neuf mois dans un ashram, un étudiant de Toulouse qui semble à peine venir de naître et qui s’apprête, terrorisé, à découvrir l’Inde puis un couple de touristes qui sont trop stressés pour que je m’intéresse à eux. L’indien, boit du Brandy en répétant “ I am so sad, my mother is waiting for me at the airport and she have forgot her phone”, quand il sort de sa tristesse, il me dessine les immeubles de Dubaï sur la nappe.

Ils se demandent tous pourquoi je vais parler d’Histoire de l’Art dans les marais du Bangladesh. Ils pensent que ça fait partie d’un programme humanitaire.

Ce matin, je me suis promené autour de la piscine, dans la salle de body building, sur les terrasses de l’hôtel, pour faire des photos. La ville est nimbée d’une poussière de sable fin, au fond on voit la mer turquoise. J’imagine qu’il y a quelques décennies il n’y avait ici que des dunes et des nomades. Maintenant il y a des buildings, Manama Tower, Phoenicia Hôtel…

Cet après-midi je vais me promener en bord de mer en attendant mon vol pour Dhaka ce soir.

A partir d’ici et ci-dessous, commence le blog de l’annee dernière

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Commentaires
M
cher pascal,<br /> <br /> profite de toutes ces belles couleurs que tu décris<br /> la grisaille emporte parfois beaucoup de chose ici<br /> <br /> je pense bien à toi<br /> et aux pupilles sombres et brillantes des bengladis<br /> <br /> bises<br /> marion
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